02 janvier 2013

Ceci est une pipe.

Sue le sait, si, et s’en soucie sincèrement, de ses seins qui sont à l’envie, soit trop comme ça, soit trop comme ci, pour ceux qui sans cesse, devisent de tout. Et divisent, surtout. Surtout, tout ce sur quoi ils ne savent que, souverainement, régner. Ici, elle me souffle à l’oreille que les hommes sont des cons, n’est-ce pas ? Qu’ils feraient mieux de les prendre comme il faut, comme ils sont, sur ce champs ou sur l’autre. Mais, finalement, il vient toujours un moment où elle apprend à, royalement, s’en foutre. Elle est de ceux, et ceci n’est pas si rare, mais certainement pas non plus si facile, qui savent, à un moment, se taire. Sue, à genoux, scrupuleuse, aimerait bien être comprise, au moins autant qu’une complice. Mais, malgré tout, c’est récurent, ce sont toujours ses vieux réflexes, s’invitant sans excuses, par cette satanée, et sûrement même un peu surannée, surprise, qui la prennent et la reprennent. Et si les choses étaient autrement ? Et si il me voyait, enfin ? Si il savait qui je suis ? Qui j’ai envie d’être et pour qui ? Et non pas, comme à chaque fois, prise pour la fille trop gentille, de celles à qui l’on pourrait, sans trop se forcer, ni l’effaroucher, un peu tout et n’importe quoi faire avaler. Mais soit, si il faut qu’il en soit ainsi, il se sera pas dit, en plus, qu’elle soit de celles qui préfèrent tout gâcher, comme ces quelques gouttes, pour de sombres histoires insensées de tête hautes, de quantité, d’un de perdu, dix de trouvés. Sue, elle aspire, profondément, à autre chose. Parfois même, mais chut ! à passer... Chef ici, servante là-bas, elle veut tout dans ses bras, tout embrasser, pour voir tout s’embraser. Ce type insignifiant, bof bof, y a eu droit. Elle rit, il n’en reviendra pas. Elle a posé un genou, puis deux, puis compté jusqu’à trois. Il a fondu, failli choir quand il est parti. Quel ballot ! Mais le boulet au moins avait bon goût. Bon, ça fait trois jours que Sue me pompe l’air avec ses histoires de pipes. Je crois qu’elle voulait du trash pour ce réveillon. Mais, la pauvre, devrait commencer à me connaître. Je sèche la fin d’année avec autant d’assiduité que j’aurais fini par tout sécher, les cours, le boulot, l’amour... et tout le reste. Si Sue savait les hurlements assourdissants des milliers de galaxies qui nous séparent, elle en remplirait, des sacs en papiers. Au lieu d’essayer de m’agacer avec ces soit disant inconnus qu’elle prétend vider à tour de bras.

4 commentaires:

  1. Très festif ! Pour un début d'année, c'est raccord. Un texte bien croustillant qui me donne une faim de louve !

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  2. Désolé B&B mais au lieu de t'enflammer tu ferais bien de relire. Remarque, ça doit le faire bien rigoler !

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  3. Merci lullaby ! Je me demandais si je n'avais pas fait preuve d'une gourmandise excessive lors de ma frénésie de S.

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...on en cause ?