26 juillet 2016

Balcon, fin juillet de cette année


Rappelle-toi, le cœur, lourd, calcaire friable
Irradiant
Car depuis, il s'est tu

Rappelle-toi ses ramifications acides
Intarissables
En cette heure asséchées

Et le vent doux dans les platanes
Parfait
N'y est pour rien

Le ciel d'été, l'asile de verdure
Encerclé par la ville
Le calme, enfin,
Tout ça n'est rien

Je laisse mon regard embrasser ce qu'il veut.

D'un seul coup,
Le bleu des confins,
Le balancement vert de ces feuilles folles,
Les troncs d'arbres stoïques,
La pierre blanche entre les ramures,
Tout fait corps.

Et pourtant,
Quelque chose sourd derrière ce décors.

Nos âmes moribondes de cette fin de juillet,
Douce, ensoleillée  ;
Sont en paix,
Sans raison valable.

Elles le savaient, elles,
Bien avant le lever,
Qu'il leur faudrait s'accorder
Avec la douceur de cette fin de matinée.